Les infiltrations de cellules souches pour traiter l'arthrose
Date de publication: 19-05-2023
Mise à jour le: 19-05-2023
Sujet: Orthopédie
Temps de lecture estimé: 1 min
Auteur d'articles
Clelia AndolinaRédacteur médical
Marco OmettiRédacteur et traducteur
Viktoryia LuhakovaLes infiltrations de cellules souches permettent de régénérer le tissu cartilagineux, en le réparant des dommages causés par l'arthrose (maladie dégénérative des articulations) à un stade précoce ou intermédiaire, lorsque les autres thérapies n'ont pas eu d'effet et que l'implantation d'une prothèse n'est pas encore indiquée. Il s'agit d'une petite intervention chirurgicale, sous sédation profonde et de courte durée, éventuellement répétée après au moins un an, qui vise à réduire la douleur et à restaurer la mobilité des membres.
Nous en parlons avec le Dr Marco Ometti, orthopédiste à l'unité d'orthopédie et de traumatologie de l'hôpital San Raffaele de Milan, dirigé par le professeur Vincenzo Salini.
Qu'est-ce qu'une cellule souche ?
Les cellules souches sont des cellules primitives, encore indifférenciées, qui, pour simplifier, se spécialisent lorsqu'elles reçoivent des stimuli de l'extérieur. En ce sens, lorsqu'on infiltre une cellule souche dans une articulation, elle devient une cellule de cartilage, appelée chondrocyte.
Si l'on imagine l'articulation comme un tapis avec des trous à boucher avec des rustines, ce sont précisément les cellules souches qui, une fois injectées, sans qu'il soit nécessaire de remplacer toute la surface du cartilage, interviennent pour régénérer le tissu en se répandant sur la zone endommagée pour la réparer.
Pour quelle pathologie sont-elles utilisées ?
La procédure est utilisée dans les cas où le patient souffre d'arthrose précoce ou intermédiaire. Pour savoir si cette option est adaptée à son cas, un examen orthopédique suivi d'une radiographie (X-ray) est nécessaire pour étudier le degré d'usure des structures articulaires. En effet, la chirurgie n'est pas indiquée en cas d'usure excessive des articulations.
Comment se déroule la procédure d'infiltration
Pour commencer, il faut procéder à un prélèvement de cellules souches, qui est effectué en hospitalisation sous sédation profonde et dure environ 20 minutes.
Le patient, sous sédation profonde en salle d'opération, se voit prélever une quantité de moelle osseuse ou de tissu adipeux au niveau de la crête iliaque ou du pannicule adipeux périombilical, qui est ensuite centrifugé à l'aide de machines spéciales afin d'en séparer les composants. Une fois le concentré obtenu, il est infiltré dans l'articulation à l'aide d'une seringue.
Le choix de la zone de prélèvement des cellules dépend de l'âge du patient : généralement, la crête iliaque est choisie pour les jeunes patients, la zone périombilicale pour les patients âgés de plus de 55-60 ans. Après l'opération, le patient est ramené dans sa chambre et peut marcher de manière autonome.
Quels sont les bénéfices pour le patient ?
Le premier bénéfice ressenti par le patient une fois l'infiltration réalisée est de ne plus ressentir de douleur, puis de voir la fonction du membre affecté restaurée.
Par rapport à l'acide hyaluronique, qui a pour fonction de lubrifier l'articulation et de faciliter le glissement des tissus, la thérapie par cellules souches est une thérapie régénératrice, qui vise à combler les lésions de l'articulation, en la régénérant.
Combien de temps dure l'effet de la thérapie à base de cellules souches ?
La durée de l'effet de cette thérapie est d'au moins un an, avec des contrôles mensuels pour vérifier l'état de la pathologie. Souvent, une seule infiltration de cellules souches suffit si elles ont complètement régénéré le tissu dans lequel elles ont été infiltrées.
Les contre-indications au traitement
Dans les cas où l'articulation est complètement endommagée et où l'arthrose est sévère, la thérapie par cellules souches n'est pas suffisante et une prothèse est souvent nécessaire.
Les patients ayant souffert d'une tumeur maligne, d'une leucémie ou d'un lymphome ne sont pas non plus éligibles au traitement, car la procédure peut accélérer la reproduction des cellules cancéreuses.