Qu'est-ce qu'un kyste dermoïde de l'ovaire et comment est-il traité ?

Un kyste dermoïde est une tumeur bénigne (appelée tératome) qui provient de tissus embryonnaires, en particulier de cellules germinales. Ces cellules ont le potentiel de se développer comme des cellules souches, avec la capacité de se différencier en différentes structures et types de tissus.

Le tératome peut contenir des tissus et des organes tels que des muscles, des os, des tissus adipeux, des ongles, des cheveux, des dents, du cartilage, des poils, des glandes sébacées et sudoripares, des yeux et des ébauches de cerveau.

Les tératomes sont divisés en :

• immature : avec une structure désordonnée, qui évolue rarement dans le sens de la malignité, mais qui croît rapidement et atteint une taille discrète en peu de temps, provoquant la compression des organes adjacents et donc la douleur ;
• mature : structure caractérisée par des tissus et des organes plus complets (peau, cheveux, dents, tissus musculaires et nerveux), avec une croissance lente et normalement asymptomatique ;
• avec transformation maligne, une forme rare (3 % de tous les tératomes).

Les causes des kystes dermoïdes ne sont pas encore tout à fait claires, bien qu'une altération génétique au niveau des cellules souches semble jouer un rôle important.

Outre les ovaires, les kystes dermoïdes peuvent également affecter d'autres régions, telles que les reins, les testicules et le système nerveux.

Dans la plupart des cas, les kystes dermoïdes n'affectent qu'un seul ovaire, mais dans 25 % des cas, ils peuvent aussi être bilatéraux.

Dans la plupart des cas et dans les formes initiales, les tératomes sont asymptomatiques, mais à mesure que la taille de la néoformation augmente, des symptômes liés à la compression de la masse sur les tissus et organes environnants peuvent apparaître. Dans certains cas, il peut également y avoir une torsion ovarienne entraînant des douleurs pelviennes et abdominales atroces.

Dans certains cas, cependant, ils peuvent également se manifester :

• douleurs pelviennes légères ;
• irrégularités menstruelles ;
• perte de sang ;
• dyspareunie.

Comment diagnostiquer la maladie ?

Le diagnostic est établi à l'aide d'une échographie transvaginale. L'imagerie par résonance magnétique et la tomodensitométrie peuvent compléter le diagnostic.

Même en présence de petits kystes, la chirurgie, qui consiste en une laparoscopie, est toujours indiquée. Il s'agit d'une opération peu invasive qui ne nécessite pas d'ouverture de la cavité abdominale, mais seulement de petits accès au niveau de l'ombilic et des quadrants abdominaux inférieurs d'environ 0,5 à 1 cm.

La technique consiste à énucléer le kyste lui-même en préservant le tissu ovarien et donc la fertilité, sauf dans les cas où l'évolution du kyste est maligne et où une annexiectomie unilatérale est donc indiquée.

L'opération est réalisée avec une hospitalisation d'un jour, nécessitant une anesthésie générale.

La durée moyenne de l'opération est d'environ 30 minutes. La convalescence est normalement très courte, mais une période de repos de 10 à 15 jours est recommandée, après quoi vous pouvez reprendre toutes vos activités.

Dans de rares cas où le kyste se transforme en tératoblastome ou dans le cas d'un tératome immature, le traitement comprend également une chimiothérapie.