L'entropion : les symptômes et le traitement

"A l'œil nu, explique le Dr Valeri, la paupière apparaît plus courte et plus potelée que d'habitude, et l'œil est très rougi, en plus d'une sensation subjective d'inconfort très perceptible dont se plaignent les personnes atteintes.

Au début, on ressent :

• le malaise ;
• l'inconfort ;
• la rougeur de l'œil.

Par la suite, ce trouble peut entraîner des lésions cornéennes, véritables ulcères qui, en plus d'être très douloureux, peuvent conduire à une infection à l'origine d'une transparence de la cornée ou d'un abcès cornéen.

L'entropion peut être congénital dans un petit pourcentage de cas car, normalement, il a un caractère sénile, c'est-à-dire qu'il est dû à une laxité du muscle orbiculaire qui ne maintient plus la paupière en contact avec l'œil et donc les cils s'introfléchissent.

Il existe également, bien que plus rarement, un entropion à spasme sénile causé par une suractivité du muscle orbiculaire, qui entraîne une contraction de la paupière et son déplacement vers l'intérieur.

Pour l'entropion sénile, le traitement est toujours chirurgical. Par la chirurgie, la paupière est coupée et raccourcie et le rebord de la paupière est éversé avec des points résorbables qui le repositionnent à son emplacement initial.

Dans certains cas d'entropion pour les formes spastiques, des injections de toxine botulique peuvent être réalisées, qui ont cependant une efficacité limitée dans le temps. En effet, une fois que la toxine est dégradée par l'organisme, généralement dans un délai de deux à trois mois, l'effet paralysant du muscle en surcontraction est perdu et on revient à la situation initiale.

L'intervention chirurgicale

Il s'agit d'une intervention ambulatoire, d'une durée de 20 minutes, sous anesthésie locale infiltrante, qui nécessite l'arrêt des médicaments antiplaquettaires et anticoagulants.

L'efficacité de l'intervention dans certains cas n'est pas définitive : parfois la laxité est telle que le problème peut se reproduire dans le temps. En effet, avec l'âge, la cavité oculaire régresse et la graisse périorbitaire s'use, entraînant un état clinique inévitable appelé énophtalmie, c'est-à-dire le capitonnage du jeu oculaire. N'ayant plus la poussée de l'œil, la paupière se retourne donc vers l'intérieur.

Il est toutefois important, lors de la première intervention, de ne pas exagérer avec l'amincissement du muscle orbiculaire et de la peau, mais d'agir avec un extrême équilibre : si l'on raccourcit trop la paupière, en effet, on court le risque que l'œil ne se ferme plus par la suite.