Symptômes et causes de la cryptorchidie

"La cryptorchidie se définit par l'absence de descente d'un ou des deux testicules dans la bourse scrotale, c'est-à-dire le sac cutané contenant les testicules, situé dans l'espace délimité par la racine des cuisses, entre le périnée et le pubis", expliquent les deux spécialistes. Dans le premier cas, qui se produit dans 85% des cas, on parle de cryptorchidie unilatérale ; dans le second, c'est-à-dire les 15% de cas restants, de cryptorchidie bilatérale.

"Normalement, avant la naissance, le testicule descend de la cavité abdominale, à travers le canal inguinal, jusqu'à atteindre le scrotum, où les testicules se développent ensuite et où il y a une température plus basse que dans l'abdomen, des conditions idéales pour la maturation des spermatozoïdes. En revanche, dans le cas de la cryptorchidie, la migration du testicule de la cavité abdominale vers le scrotum s'arrête et cela peut se produire à n'importe quel niveau et à n'importe quel moment de ce "voyage".

La cryptorchidie, dans la plupart des cas, ne donne pas de problèmes particuliers et ne montre aucun signe d'elle-même.

"Ce n'est que rarement qu'apparaissent des plaintes telles que des douleurs, de la fièvre, des malaises ou une sensation de bombement dans l'aine."

Les causes et les facteurs de risque qui peuvent conduire à l'apparition d'une cryptorchidie sont nombreux et peuvent être distingués dans :

• une carence hormonale ;
• mécanique : obstruction de la voie de migration du testicule de la cavité abdominale vers le scrotum due, par exemple, à un canal inguinal fermé, à des vaisseaux sanguins testiculaires trop courts ou à un canal déférent trop court ;
• génétique : plus rare.

Les naissances prématurées, le faible poids à la naissance, la pollution, le tabagisme et l'alcool pendant la grossesse sont également considérés comme des facteurs de risque.

Le diagnostic, essentiellement clinique, est posé lors de l'examen pédiatrique.

"En cas de cryptorchidie, la bourse scrotale est inhabitée, c'est-à-dire dépourvue d'un ou plusieurs testicules. Il appartiendra alors au pédiatre de distinguer la cryptorchidie d'autres pathologies, comme l'anorchie (absence de testicules) et l'ectopie (testicule positionné à un endroit différent de la voie de migration)", poursuivent les urologues.

Une fois l'anomalie détectée, il est possible d'approfondir les recherches au moyen de certains examens qui permettent d'identifier l'emplacement des testicules :

• ultrasons ;
• l'imagerie par résonance magnétique ;
• chirurgie laparoscopique exploratoire, en cas de rétention de testicules dans la cavité abdominale.

"La cryptorchidie ne doit jamais être sous-estimée ou négligée", préviennent les spécialistes. "Si elle n'est pas traitée dans les délais recommandés, elle peut en effet provoquer :

• un mauvais fonctionnement des testicules ;
• l'incapacité du tissu séminal à se développer ;
• l'atrophie progressive du testicule ;
• une production faible ou nulle de spermatozoïdes ;
• une faible production d'hormones (hypogonadisme) ;
• la formation possible, bien que rare, d'une masse anormale et/ou tumorale dans les testicules."

Dans la plupart des cas de rétention testiculaire, aucun traitement n'est nécessaire, car les testicules se déplacent naturellement dans le scrotum au cours des premiers mois de la vie.

"Chez environ 75% des enfants atteints de cryptorchidie unilatérale, le testicule retenu tend à descendre spontanément dans le scrotum vers l'âge de 2 ans", confirment les 2 experts.

Si, toutefois, le testicule ne descend pas spontanément au cours de la première année de vie, il est nécessaire de consulter le pédiatre afin de traiter et de corriger la cryptorchidie, toujours avant l'âge de 2 ans.

"Le traitement idéal de la cryptorchidie est chirurgical (orchidopexie) et vise à ramener et fixer le testicule retenu dans son emplacement naturel (bourse scrotale). L'opération est réalisée par une petite incision qui est fermée par des points de suture résorbables. La sortie a normalement lieu le jour même.

Il est important de rappeler qu'une intervention précoce présente des avantages non seulement du point de vue des complications futures, mais facilite également la chirurgie en raison de l'anatomie de l'enfant dans cette tranche d'âge", concluent les Dr Piccinelli et Galli.