Cirrhose du foie et ses complications

Elle se développe chez les personnes qui abusent continuellement de l'alcool, ou peut être la progression d'un virus d'hépatite B ou C chronique. Dans de rares cas, la cirrhose peut résulter d'une inflammation chronique des voies biliaires (cirrhose biliaire, cholangite sclérosante) ou d'une accumulation de fer dans le tissu hépatique (hémochromatose). La cirrhose associée à l'infection par le virus C présente un risque plus élevé de se transformer en carcinome hépatocellulaire.

Sur une longue période et tant que la fonction hépatique est préservée, il n'y a pas de symptômes ou de signes révélateurs de la maladie. La réduction de la fonction hépatique entraîne un déficit de la synthèse des protéines (albumine) et des substances nécessaires à la coagulation du sang, d'où une tendance aux œdèmes périphériques et aux défauts de coagulation. En outre, la capacité du foie à assurer sa fonction de détoxification, par exemple en ce qui concerne l'ammonium dans le sang, est altérée, ce qui entraîne une augmentation de l'ammonium dans la circulation, qui peut avoir des effets négatifs sur le fonctionnement du cerveau (encéphalopathie hépatique). La consistance fibreuse du tissu hépatique rend la circulation locale difficile, ce qui entraîne une augmentation de la pression dans la veine porte, une augmentation du volume de la rate, un éventuel épanchement de liquide dans l'abdomen (ascite) et la formation de varices dans l'œsophage. Si la pression à l'intérieur de l'œsophage devient trop importante, l'œsophage peut se rompre, ce qui entraîne une hémorragie digestive (hématémèse).