Chirurgie de l'incontinence urinaire masculine
Qu'est-ce que c'est?
L'incontinence urinaire d'effort, c'est-à-dire la perte incontrôlée d'urine en conjonction avec une augmentation de la pression dans l'abdomen telle que la toux, l'éternuement ou le passage de la position couchée à la position debout, est presque exclusivement une conséquence de la chirurgie pratiquée dans la région anatomique du bassin sur la prostate et/ou la vessie chez des patients sexuellement masculins.
Quand cette intervention est-elle indiquée ?
La première approche est toujours conservatrice. Dans ce contexte, un physiothérapeute expérimenté apprend au patient à effectuer une gymnastique pelvienne spécifique visant à contrôler de manière autonome les fuites urinaires (également à l'aide d'une stimulation électrique au niveau du périnée au moyen de sondes endorectales spécifiques), éventuellement accompagnée d'une thérapie médicale spécifique avec des médicaments ayant une action relaxante directe sur la vessie (également pour réduire la fréquence des mictions le jour et la nuit) ou des médicaments pouvant soutenir l'action du sphincter et ainsi réduire les pertes d'urine. Dans les cas d'incontinence urinaire qui ne répondent pas au traitement conservateur de première intention, une chirurgie corrective peut être envisagée, avec la mise en place de divers dispositifs, allant des ballons en silicone au niveau du col de la vessie à un véritable sphincter urinaire artificiel. Le choix de la thérapie dépend de l'ampleur de l'incontinence et des caractéristiques du patient.
Comment est-il exécuté ?
Les deux types d'opérations les plus courantes pour corriger l'incontinence d'effort chez l'homme sont, en cas d'incontinence légère à modérée, la pose d'une petite bandelette en matériau biocompatible sous l'urètre et, en cas d'incontinence sévère, la pose d'une véritable prothèse urinaire: le sphincter artificiel. Le but du sphincter artificiel est de comprimer mécaniquement l'urètre afin d'arrêter les fuites d'urine. Les deux opérations impliquent une approche périnéale (dans la région située entre le scrotum et l'anus). Dans le premier cas, trois petites incisions sont pratiquées, une périnéale et deux inguinales, à travers lesquelles la bandelette est placée et l'urètre est soulevé pour supporter la pression abdominale accrue et ainsi arrêter les fuites. Dans le second cas, outre l'incision scrotale, une autre incision abdominale est pratiquée pour insérer la prothèse urinaire, qui se compose de trois éléments: un réservoir, un brassard (placé autour de l'urètre) et une pompe (placée à l'intérieur du scrotum). Les deux opérations sont généralement réalisées sous anesthésie rachidienne.
Récupération
Le patient peut sortir le lendemain de l'opération sans sonde vésicale. Le patient peut avoir besoin de vider sa vessie à l'aide de petits cathéters jetables pendant un certain temps après l'opération.
Complications à court terme
La rétention urinaire (temporaire), l'infection ou le saignement sont les principales complications immédiates. Un petit pourcentage de patients présente une douleur post-opératoire au niveau des plaies linguales qui se résout spontanément.
Complications à long terme
Récidive d'incontinence, dysfonctionnement, érosion, risque de révision chirurgicale (uniquement en cas d'implantation de prothèse).
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