Cystectomie radicale avec urétéro-cutanéostomie

Qu'est-ce que c'est?

Difficultés techniques:
très élevée
Durée moyenne de l'intervention:
4 - 6 heures
Durée moyenne de l'hospitalisation:
13 jours

Quand cette intervention est-elle indiquée ?

La cystectomie radicale est le traitement de référence des cancers infiltrants de la vessie ou des cancers superficiels récidivants à haut risque évolutif.

Comment est-il exécuté ?

La cystectomie radicale est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale. Elle se divise en une première phase, au cours de laquelle la vessie est retirée, suivie de la phase de reconstruction, au cours de laquelle une branche urinaire est créée. La chirurgie peut être réalisée de manière ouverte ou assistée par robot, en fonction des caractéristiques de la maladie de la vessie et de l'état de santé du patient. Chez l'homme, la vessie, la prostate, les vésicules séminales, les canaux déférents, les ganglions lymphatiques obturateurs et iliaques sont enlevés. Chez la femme, la vessie, l'utérus, les annexes, la paroi antérieure du vagin et les ganglions lymphatiques régionaux sont enlevés.

Après l'ablation totale de la vessie, l'urine doit être détournée de la vessie. Le choix du type de dérivation urinaire dépend de nombreuses variables cliniques et pathologiques, de la conformation physique du patient et des résultats peropératoires. Dans la mesure du possible, des dérivations intestinales orthotopiques et hétérotopiques sont réalisées.

Chez des patients sélectionnés chez qui les conduits intestinaux ne sont pas possibles, les uretères sont fixés directement à la peau en réalisant deux urétéro-cutanéostomies dans les quadrants inférieurs de l'abdomen. Dans ce cas, il est nécessaire d'appliquer deux sacs de collecte externes à chacune des duestomies. Une variante de l'urétérocutanéostomie permet à l'un des deux uretères (s'il est suffisamment long) de rejoindre l'urétérocutanéostomie controlatérale pour former une stomie unique. Les estomacs ne sont pas des structures sphinctériennes capables de contrôler et de planifier la miction, car ils ne disposent pas des structures musculaires appropriées et du contrôle nerveux nécessaire. En outre, il ne faut pas oublier que, du fait de leur petite taille, les thérèses peuvent se scléroser en raison de la réaction cicatricielle qui se forme avec la peau à laquelle elles sont anastomosées.

Il est donc indispensable de placer deux petits "cathéters" (attelles urétérales) dans les uretères pour faciliter le passage de l'urine des reins vers la poche de recueil. Ces attelles urétérales sont remplacées périodiquement (tous les 3 à 6 mois), même en ambulatoire.

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Récupération

Après la sortie, il est conseillé au patient de s'abstenir de tout effort physique intense pendant environ un mois. La présence de plaques sur la peau nécessite un changement de mode de vie. Le patient et les membres de sa famille devront être informés de la nécessité de vider et de remplacer périodiquement les sachets, et l'aide d'une infirmière spécialisée formée sera essentielle au départ. Sinon, le patient pourra reprendre sa vie quotidienne sans limitations particulières.

Complications à court terme

Dans ce type de chirurgie, les complications sont très fréquentes, jusqu'à 70% des patients peuvent en souffrir. La complication la plus fréquente est la fièvre postopératoire, dans 50% des cas, qui est traitée par une antibiothérapie intraveineuse. Les autres complications comprennent les saignements urinaires dus aux cathéters urétraux de décubitus et l'irritation de la peau autour de la stomie. Une complication très fréquente rencontrée à domicile est le dépôt des cathéters, nécessitant un accès rapide au service des urgences pour un repositionnement.

Complications à long terme

Après plusieurs semaines, des hernies peuvent se former à l'endroit de l'incision chirurgicale dans la paroi abdominale (laparocèle) ou au niveau de la stomie (hernie stomale).

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