Dysfonctionnements sexuels : de quoi s'agit-il et comment les prévenir?

"La varicocèle est l'une des pathologies les plus fréquentes chez les jeunes hommes. On estime que son incidence est supérieure à 15%. La varicocèle est une dilatation des veines qui entourent et drainent le sang du testicule. Elle se produit plus fréquemment du côté gauche, pour des raisons anatomiques, mais elle peut aussi être présente du côté droit ou être bilatérale.

Cette affection peut interférer avec la spermatogenèse, le processus de maturation des cellules germinales masculines, ce qui entraîne des difficultés de procréation. À une certaine époque, ce problème était mis en évidence lors de la visite de dépistage. Maintenant que cette visite de dépistage n'est plus effectuée, il est fréquent de trouver des sujets qui présentent une infertilité liée à une varicocèle non diagnostiquée".

Symptômes de la varicocèle

"Les symptômes sont souvent absents ou, lorsqu'ils sont présents, se manifestent par une gêne au niveau du testicule dans la région inguinale ou sur la face interne de la cuisse. Le diagnostic se fait par un examen médical et une échographie doppler du scrotum qui permet de confirmer le diagnostic.

Un examen du liquide séminal permet de mettre en évidence les altérations caractéristiques et de proposer un traitement qui peut être réalisé par voie chirurgicale, avec un petit accès dans la région inguinale à gauche, ou par une approche laparoscopique lorsque nous sommes confrontés à une forme bilatérale", explique le Dr Zani.

L'infertilité est définie comme l'incapacité d'un couple à concevoir après au moins 12 mois de rapports sexuels réguliers non protégés. L'Organisation mondiale de la santé estime qu'environ 15% des couples en âge de procréer dans les pays occidentaux sont concernés et qu'environ 30% des couples infertiles reconnaissent un facteur masculin.

"Le liquide séminal, tant dans sa composante liquide que cellulaire, est soumis à de nombreux facteurs externes qui peuvent compromettre sa fonction. L'une des causes les plus fréquentes de l'infertilité masculine est la varicocèle, dont nous avons déjà parlé, mais d'autres maladies peuvent également interférer avec une fertilité normale, telles que :

• le diabète ;
• les hémoglobinopathies (troubles génétiques de la synthèse de l'hémoglobine) ;
• la prostatite chronique récidivante ;
• l'utilisation de certains médicaments, comme la chimiothérapie.

Le mode de vie est également très important : le tabagisme, l'alcool, le régime alimentaire, une faible activité physique et l'obésité peuvent affecter la spermatogenèse. L'environnement semble également jouer un rôle important : les polluants atmosphériques et environnementaux et les métaux lourds peuvent avoir un grand impact", souligne le Dr Zani.

Diagnostic de l'infertilité

Pour un homme, en plus d'une évaluation par un spécialiste, il est nécessaire de réaliser :

• échographie scrotale ;
• examen du sperme ;
• bilan hormonal.

Un bilan spécialisé dans un centre qui propose des techniques de fécondation assistée, avec une collaboration étroite entre l'andrologue et le gynécologue, peut offrir aux couples la meilleure approche diagnostique et thérapeutique sans perte de temps inutile.

La dysfonction érectile a été définie comme l'incapacité persistante d'obtenir et / ou de maintenir une érection avec une rigidité propre à assurer l'exécution d'un acte sexuel satisfaisant.

"L'érection est un phénomène neurovasculaire complexe sous contrôle hormonal et les facteurs de risque sont donc communs avec les maladies cardiovasculaires. De plus, la dysfonction érectile elle-même est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire".

Facteurs de risque et diagnostic

 "Ceux qui sont connus sont : l'obésité, le tabagisme, le manque d'activité physique, l'hypercholestérolémie et le syndrome métabolique. Les causes peuvent être vasculaires, neurogènes, hormonales, pharmacologiques, psychogènes. Le diagnostic est établi par un recueil anamnestique précis, un examen objectif et la réalisation d'explorations de la fonction hormonale. D'autres tests, plus invasifs, ont des indications sélectives", précise le Dr Zani.

Traitements de la dysfonction érectile

Le traitement consiste principalement à éliminer les facteurs de risque et à modifier en conséquence le mode de vie, à corriger les éventuels déséquilibres hormonaux et à suspendre ou modifier le traitement médicamenteux. Cette dernière, par le biais des inhibiteurs de la phosphodiestérase 5, représente la première approche avec l'utilisation d'ondes de choc focales de faible intensité qui ont la propriété de régénérer le tissu vasculaire, entraînant une augmentation de l'apport sanguin au tissu érectile.

Le résultat final consiste à obtenir une érection satisfaisante même sans l'utilisation de médicaments. Le traitement peut être effectué en ambulatoire, il est indolore, sans effets secondaires et l'efficacité du traitement dure dans le temps. Un autre traitement efficace consiste à utiliser un traitement médicamenteux intracaverneux. Enfin, dans le cas où tous les autres traitements ont échoué, il existe la possibilité d'une implantation d'une prothèse pénienne.

"L'induratio penis plastica est une maladie du tissu conjonctif du pénis caractérisée par une fibrose localisée dans la gaine qui recouvre les corps caverneux du pénis. La fibrose peut se transformer en une plaque calcifiée dure qui entraîne une courbure du pénis en érection.

Il existe de nombreuses hypothèses qui déterminent cette pathologie, mais aucune n'a jamais été vérifiée. Le diagnostic est simple et est rapporté par le patient qui peut souvent présenter des difficultés, des douleurs ou une impossibilité de rapports sexuels", explique le Dr Zani.

Comment soigner

L'objectif du traitement est de réduire les symptômes et d'enrayer l'évolution de la maladie. Certains compléments, pris par voie systémique, peuvent être utiles dans les phases initiales, lorsque la maladie n'empêche pas l'acte sexuel normal et sont destinés à éviter l'aggravation de la maladie.

Lorsque la maladie bat son plein, des injections locales du médicament peuvent être effectuées pour réduire les symptômes douloureux. De plus, dans ce cas, les ondes de choc peuvent jouer un rôle important en provoquant une rupture de la plaque avec une amélioration symptomatique conséquente.

La chirurgie est réservée aux cas les plus graves, ceux où la courbure compromet l'activité sexuelle ou lorsque les techniques conservatrices n'ont pas donné de résultats.

Il existe également une courbure congénitale du pénis, qui est présente dès la naissance et se caractérise par une asymétrie de la longueur des corps caverneux. Le problème survient après la puberté et peut provoquer des douleurs ou des difficultés dans la relation. Dans ce cas également, la chirurgie est décisive.

"L'éjaculation précoce consiste en la survenue, persistante ou occasionnelle, d'une éjaculation à la suite d'une stimulation sexuelle minimale ou avant, pendant ou peu après la pénétration et dans tous les cas avant que le sujet ne le souhaite. Il n'y a pas de critère précis, ni de symptômes précis, pour définir quand on peut parler de véritable éjaculation précoce, car il n'y a pas a priori de temps dans lequel un homme doit " durer ".

L'éjaculation précoce peut être secondaire à des causes organiques, comme les anomalies anatomiques du frein, les états inflammatoires, l'urétrite, la vésiculite, la prostatite, la sclérose en plaques, les tumeurs médullaires, le stress ou l'hyperthyroïdie, mais, dans la plupart des cas, on ne trouve pas de cause précise si ce n'est la cause psychogène", conclut le Dr Danilo Zani.

Traitement de l'éjaculation précoce

 "La thérapie comportementale est visée et consiste en une série d'exercices à réaliser avec le partenaire afin d'obtenir le contrôle.

Il existe également une cure médicamenteuse basée sur la prise d'antidépresseurs sérotoninergiques. L'utilisation d'anesthésiques locaux à usage topique peut également améliorer ce trouble. En général, ces thérapies doivent être intégrées et il peut être utile d'associer également un parcours de thérapie comportementale avec une réduction et une suspension progressive de la drogue dès que le sujet acquiert un plus grand sens du contrôle de soi".

La plupart des indicateurs statistiques de santé montrent que les hommes vivent généralement moins longtemps que les femmes et tombent plus souvent malades. Le Dr Danilo Zani explique :

"Il y a probablement de nombreuses raisons, dont sans doute une action protectrice des œstrogènes, ainsi que des différences génétiques. Cependant, la raison principale semble être que les hommes, en général, prennent moins soin d'eux-mêmes. Ces dernières années, on a assisté à une plus grande prise de conscience de la part des hommes de leurs problèmes de santé et en particulier des problèmes andrologiques. Ce phénomène a suivi à la fois les campagnes de sensibilisation menées par les différentes sociétés scientifiques d'andrologie et d'urologie, et les nombreux progrès obtenus dans ce domaine tant d'un point de vue physiopathologique que thérapeutique".