Neuropathies périphériques
Qu'est-ce que c'est?
Les neuropathies périphériques constituent un groupe hétérogène de pathologies caractérisées par des altérations de la structure et/ou de la fonction du nerf périphérique. Les causes des neuropathies périphériques sont multiples, tout comme les tableaux cliniques révélés, à tel point que diverses classifications ont été proposées en fonction de paramètres étiopathogénétiques, histopathologiques, anatomiques et cliniques. Sur le plan clinique, il est important de distinguer les polyneuropathies (altérations diffuses et symétriques des troncs nerveux), principalement d'origine toxique, métabolique, carentielle ou inflammatoire; les mononeuropathies (altérations d'un seul nerf), principalement d'origine traumatique; les multineuropathies (altérations de plusieurs nerfs), principalement d'origine vasculaire. Le développement de nouvelles techniques de diagnostic et la recherche de nouvelles approches thérapeutiques ont permis de nombreuses avancées significatives dans la connaissance des neuropathies périphériques. Cependant, dans la majorité des neuropathies périphériques, le traitement est encore loin d'être satisfaisant et les mesures préventives sont encore difficiles à mettre en œuvre. Il y a un grand besoin de développer et de poursuivre les études neuroépidémiologiques en utilisant des définitions, des classifications et des méthodes uniformes.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes peuvent être nombreux. En général, on observe une faiblesse des muscles distaux (mains et/ou pieds), associée à une atrophie musculaire et, dans le cas des neuropathies également sensorielles, à des troubles de la sensibilité qui peuvent être positifs (picotements, brûlures, douleurs) ou négatifs (diminution de la sensibilité tactile, thermique, douloureuse). Les sensibilités profondes réduites provoquent des troubles de l'équilibre. Dans certains cas, les neuropathies peuvent également concerner le système autonome (ou végétatif) et provoquer ainsi des défauts dans la régulation de la pression sanguine ou du rythme cardiaque, de la transpiration et de nombreuses autres fonctions du corps régulées par ce système.
- la faiblesse musculaire
- l'atrophie musculaire
- le déficit de sensibilité
- les symptômes sensoriels positifs
- la douleur
- le déficit de la balance
- les troubles végétatifs
Comment est-il diagnostiqué ?
Afin de poser un diagnostic de neuropathie périphérique, il est nécessaire de définir des critères généraux concernant les caractéristiques cliniques de la maladie et les données de laboratoire: critères généraux minimaux et critères spécifiques pour le diagnostic de la neuropathie. La recherche de critères généraux minimaux et la formulation initiale d'une suspicion de neuropathie peuvent déjà relever de la responsabilité du médecin généraliste, mais le neurologue est responsable de la classification et de l'évaluation de la neuropathie. Pour le neurologue, il est important d'intensifier les recherches en pathologie, génétique, neurophysiologie, neurochimie, neuropharmacologie, tant dans des conditions cliniques (essais) que dans des modèles animaux expérimentaux. En outre, les centres spécialisés ont pour mission de standardiser une méthodologie de détection et de quantification de la neuropathie, facilitant ainsi l'établissement d'un cadre diagnostique et l'interprétation des données épidémiologiques et thérapeutiques.
Comment est-il traité ?
Le traitement de la neuropathie dépend des causes sous-jacentes. Dans les formes inflammatoires, des médicaments anti-inflammatoires (cortisone) et/ou des médicaments immunomodulateurs et immunosuppresseurs (IGEV, plasmaphérèse, immunosuppresseurs) et des médicaments biologiques (anticorps monoclonaux) sont nécessaires. Dans les formes toxiques, suppression de la cause sous-jacente (par exemple, les médicaments de chimiothérapie). Dans les formes carentielles et dysmétaboliques, restauration de l'homéostasie métabolique (par exemple, restauration des valeurs normales de la glycémie dans le diabète, de la fonction thyroïdienne dans la dysthyroïdie, ou des valeurs normales des vitamines B pour l'hypovitaminose). Dans les formes paranéoplasiques, ablation de la tumeur et traitements immunomodulateurs si nécessaire. Pour les formes génétiques, il n'est actuellement possible de traiter que l'amyloïdose familiale due à la mutation du gène TTR. Pour les autres formes génétiques, aucune thérapie n'est actuellement disponible.
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